La santé mentale un enjeu crucial de la santé publique

En France, une personne sur cinq, vit avec un trouble psychique. Pour elles, comme pour leurs proches, à la maladie s’ajoutent des situations d’errance diagnostique, de stigmatisation et de difficultés de prise en charge et de soins. La question de la santé mentale mérite de se repencher sur notre approche globale de la santé, afin de placer la santé mentale sur un pied d’égalité avec la santé physique. Le besoin d’améliorer les soins en termes de qualité mais aussi et surtout d’accessibilité se fait désormais pressant.

Malgré l’importance des troubles psychiques, la santé mentale reste un sujet largement sous-estimé. Le tabou autour de cette question étant encore extrêmement présent. Pourtant, sur ce sujet, l’attente des Français est forte. Huit personnes sur dix estiment que les pouvoirs publics ne sont pas à la hauteur des enjeux. Le chemin reste encore long pour informer, prévenir et déstigmatiser.

* Selon une étude de Santé publique France

Source : communiqué de presse du collectif, « Santé mentale Grande Cause nationale 2025 », du 1er octobre 2024

Focus : La contribution de la Mutualité Française

Pour contribuer au débat public en faveur de la santé mentale, la Mutualité Française formule 10 propositions construites en déclinaison des trois axes de sa contribution au Ségur de la santé.

Axe 1 : Développer une culture de la santé mentale
• Développer des actions de sensibilisation et de communication à destination du grand public.
• Organiser un dépistage précoce des troubles psychiques dans le cadre du parcours de soins des enfants et adolescents.
• Renforcer les compétences psychosociales.

Axe 2 : Faciliter l’accès aux soins
• Favoriser l’émergence de nouveaux métiers et développer des protocoles de coopérations entre professionnels.
• Organiser une graduation et une coordination des soins.
• Encourager le développement des résidences d’accueil.
• Accompagner et prendre en charge les personnes en situation de grande précarité sociale.

Axe 3 : Améliorer l’accès financier aux soins
• Étudier avec les pouvoirs publics, l’assurance maladie obligatoire et les professionnels, les conditions et modalités de prise en charge pérenne des consultations de psychologues.
• Plafonner le tarif des chambres particulières et reprendre la discussion sur la forfaitisation du reste à charge à l’hôpital.
• Orienter les dépenses d’assurance maladie vers la transformation des modes de prise en charge.