Le nouveau Projet Régional de Santé, les difficultés et propositions liées à la couverture dépendance, le programme ICOPE, le harcèlement, Octobre Rose et les dernières ouvertures d’établissements mutualistes sur le territoire régional sont les sujets consacrés dans ce dernier numéro du Mut’Occitanie. Bonne lecture !
Le 21 septembre, la Mutualité Française dévoilait son premier « Carnet de santé », en amont du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) présenté le 27 septembre dernier en Conseil des ministres. Destiné à éclairer la situation de notre modèle de santé et de protection sociale, cet état des lieux sera publié chaque année. Il s’appuie sur des données objectives et les perceptions de nos concitoyens, qui nous poussent à lancer un nouvel appel en faveur de mesures structurelles en termes d’organisation, de financement et d’efficience.
Nous le savons, notre système de protection sociale est confronté à l’augmentation des dépenses liées au vieillissement, au développement des maladies chroniques et au progrès médical. Le manque d’ambition autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2024, allant à l’encontre des préconisations remontées dans son « Carnet de santé », a contraint la Mutualité à rendre un avis défavorable contre le PLFSS.
Même si certaines mesures sont à saluer, les moyens alloués sont insuffisants pour répondre aux défis que notre système de santé doit relever, notamment en termes de financement. En deçà de l’inflation, les investissements prévus semblent une nouvelle fois sous-évalués au regard des besoins et réalités exprimées dans le « Carnet de Santé ». En effet, des moyens supplémentaires doivent être dégagés pour répondre aux enjeux d’accès aux soins, de prévention, d’accueil du jeune enfant ou encore d’autonomie. Dans ce numéro, vous pourrez découvrir les propositions de la Mutualité en matière de couverture dépendance.
Par ailleurs, le texte propose notamment, une baisse des dépenses des soins de ville, alors même que ces derniers sont en augmentation et que les négociations conventionnelles avec les médecins vont redémarrer pour revaloriser les rémunérations.
Face à la hausse des dépenses, les mutuelles considèrent nécessaire de trouver des « cotisations supplémentaires » qu’elles soient sociales, fiscales ou mutualisées. La Mutualité propose entre autres un retour à la compensation intégrale et systématique des exonérations de cotisations sociales.
En parallèle, saluons les premières étapes en matière de prévention santé. C’est aussi une des ambitions du Plan Régional de Santé (PRS) qui sera présenté le 1er novembre et dont vous trouverez le détail dans ce numéro. Saluons également le travail en pluridisciplinarité entre professionnels de santé et le partage de compétences entre les métiers.
La Mutualité souhaite être entendue comme partenaire, aux côtés de l’Assurance maladie en matière de gestion du risque, pour garantir la soutenabilité du financement de notre protection sociale, mais aussi la soutenabilité des cotisations des complémentaires santé. Les conséquences de différentes négociations conventionnelles, la réforme du 100 % santé, le transfert de charge à hauteur de 1,3 milliards d’euros en direction des complémentaires santé, impacteront de façon automatique et importante les cotisations.
La Mutualité Française milite pour une offre de santé de qualité, accessible financièrement pour tous. Elle s’engage à travers la gestion de centres de santé pluridisciplinaires. Sans avance de frais et sans dépassement d’honoraires, ces établissements dispensent des prestations de qualité, animés par une réelle politique d’innovation. Dans ce numéro, nous sommes fiers de pouvoir vous présenter les dernières ouvertures d’établissements mutualistes sur le territoire régional !
Bernard Creissen
Président de la Mutualité Française Occitanie