Chaque année, on dénombre 2 millions de chutes chez les plus de 65 ans. Leurs conséquences peuvent être graves, puisqu’elles entraînent plus de 130 000 hospitalisations. Selon un récent sondage IFOP pour la Fédération Française de l’Assurance (FFA), ce risque demeure sous-estimé, car seuls 17% des plus de 65 ans savent qu’une chute représente la première cause de mortalité accidentelle dans leur classe d’âge. 10 000 vies sont ainsi fauchées chaque année, alors que la chute pourrait, dans la plupart des cas, être évitée ou limitée dans sa gravité.
Face à cet enjeu de santé publique, le ministère chargé de l’autonomie a élaboré un plan d’action national en y associant plusieurs acteurs. Ce plan antichute se décline autour de 5 axes prioritaires :
- Savoir repérer les risques de chutes et alerter
L’information et la sensibilisation des professionnels de santé et des personnes âgées, de leurs aidants, des élus et de la société civile sur le risque de chutes sont une des priorités du plan. Ainsi, plusieurs actions de sensibilisation seront menées, comme la diffusion à tous les acteurs des politiques de l’autonomie de fiches pratiques sur les profils types de chuteurs et les 5 signes « avant-chuteurs » et d’outils de repérage des fragilités.
- Aménager son logement pour éviter les risques de chutes
Seront développés les dispositifs de repérage des risques du logement, en particulier par des équipes mobiles au domicile, ainsi que des aides techniques phares dans l’aménagement du logement. Les personnes âgées pourront obtenir une aide financière et technique personnalisée dans ces démarches en s’adressant au futur guichet unique : « Ma Prime Adapt’ » décidé par le Premier ministre.
- Des aides techniques à la mobilité faites pour tous
Afin de favoriser, le plus longtemps possible, la mobilité des plus de 65 ans, un accompagnement au bon usage d’aides techniques à la mobilité leur sera notamment proposé. Pour éviter les risques de rechute, les personnes bénéficieront de modules spécifiques de rééducation post-hospitalisation.
- L’activité physique, meilleure arme antichute
En lien avec le ministère chargé des Sports, le ministère chargé de l’autonomie souhaite également renforcer le recours à l’activité physique adaptée, en développant l’offre disponible. Les personnes de plus de 65 ans seront ainsi davantage orientées vers des programmes adaptés à leurs besoins, par exemple au sein des Maisons sport santé, afin de davantage prévenir leur perte d’autonomie. De même, un « panier de soins » prévention des chutes sera expérimenté dès 2022, avec l’intervention coordonnée de 3 professionnels : un intervenant en activité physique adaptée, un diététicien et un ergothérapeute.
- La téléassistance pour tous
Pour faciliter le bien vieillir chez soi en toute sécurité, l’accès aux services de téléassistance sera favorisé en réduisant le reste à charge pour les utilisateurs. Une étude sera engagée pour établir l’état des lieux et les perspectives de la téléassistance au regard de la prévention des chutes des personnes âgées et, en lien avec les gérontopôles, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) construira un Centre de preuves qui mettre en lumière les aides techniques les plus efficaces.
La ministre, avec l’appui de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), demande aux Agences régionales de santé (ARS) de décliner le plan dans chaque région, en lien avec les conseils départementaux et les acteurs de la prévention de la perte d’autonomie, avec des objectifs chiffrés.
Edition : ministère de chargé de l’autonomie – Février 2022