Une nouvelle agence de recherche sur les maladies infectieuses émergentes verra le jour, au sein de l’Inserm, au début du mois de janvier 2021. Objectif : renforcer la recherche biomédicale sur les maladies infectieuses émergentes et mieux armer scientifiquement la réponse publique à l’épidémie de Covid-19.
C’est sous les tutelles du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et du ministère des Solidarités et de la Santé que la nouvelle agence de recherche sur les maladies infectieuses émergentes verra le jour en janvier, annonce un communiqué de presse du 16 décembre du gouvernement. Son ambition : renforcer la recherche biomédicale sur les maladies infectieuses émergentes et mieux armer scientifiquement la réponse publique à l’épidémie de Covid-19.
« Je salue la création de cette nouvelle agence bâtie pour mieux affronter les défis de demain liés aux pathologies infectieuses », a déclaré Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé. Elle doit permettre de combiner l’expertise scientifique et la réactivité du consortium Inserm-REACTing avec l’expérience et la capacité opérationnelle de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS).
Dès janvier 2020, l’Inserm s’est en effet appuyé sur le consortium REACTing afin de structurer et d’accélérer la recherche sur la Covid-19, par l’identification rapide des thématiques de recherche prioritaires : suivi des populations infectées et diagnostic, modélisation épidémiologique, stratégies thérapeutiques et vaccinales.
« REACTing s’est ainsi avéré être l’acteur de référence de l’animation scientifique contre la Covid-19, facilitant le partage d’informations et encourageant la mise en place de bonnes pratiques de recherche », souligne le communiqué. « En parallèle, les ressources et l’expérience de l’ANRS ont été fortement mobilisées, par le financement d’un appel à projets exceptionnel avec les pays du Sud, complémentaire des appels à projets de l’ANR (Agence nationale de la recherche), et par la mise à disposition de personnel spécialisé », précise-t-il.
« La nouvelle agence sera dédiée à la coordination et au financement de la recherche scientifique sur les maladies infectieuses émergentes, sur le sida, les infections sexuellement transmissibles et sur les hépatites virales », annonce le communiqué.
« L’ouverture sur la société civile, les milieux associatifs, les réseaux de soins et de recherche, qui a fait la richesse de l’ANRS, est un atout qu’il faudra cultiver au sein de cette nouvelle structure tout comme le lien quelle entretiendra avec les pays du Sud », précise le ministre de la Santé et des Solidarités.
Ghislaine Trabacchi sur www.innovation-mutuelle.fr