La Mutualité Française Occitanie organise une table ronde sur le thème « L’innovation au service du bien vieillir ». À cette occasion, Marie-Christine d’Avrincourt, directrice
de l’Action Sociale et des Interventions Sociales à la CARSAT Languedoc-Roussillon, détaille les réponses apportées sur le terrain aux retraités les plus vulnérables et aux aidants souvent invisibles.
Quel est le rôle de la CARSAT et à quels publics s’adresse-t-elle ?
La CARSAT Languedoc-Roussillon est un organisme de Sécurité sociale privé à mission de service public qui intervient en lien avec la CARSAT Midi-Pyrénées. Nous accompagnons trois grands types de publics : les actifs en amont de la retraite, les entreprises pour la prévention des risques professionnels, et les retraités.
C’est auprès de ces derniers que s’exerce notre politique d’action sociale. En 2024, nous avons versé 5,84 milliards d’euros de prestations retraite et mobilisé 16,2 millions d’euros via notre fonds d’action sociale.
Qui sont les bénéficiaires de ces actions sociales et quels sont les enjeux ?
Nos actions s’adressent à des retraités dits autonomes. Notre mission est d’agir en prévention pour qu’ils puissent rester le plus longtemps possible à domicile, dans de bonnes conditions.
La région Languedoc-Roussillon se caractérise par une forte fragilité sociale, liée à l’âge, l’isolement et aux ressources. Nous sommes la deuxième région de France sur le plan de la fragilité des seniors, ce qui implique un effort accru pour proposer des actions de proximité.
Quels sont les objectifs de votre politique d’action sociale?
Notre ambition est de promouvoir un vieillissement actif et en santé. Cela passe par des aides individuelles (aide à domicile, aménagement du logement, …), mais aussi par des actions collectives. Elles sont essentielles pour maintenir le lien social, prévenir la perte d’autonomie et proposer des réponses concrètes, accessibles et variées sur les territoires.
Quelles sont les actions collectives que vous soutenez ?
Elles sont diverses et touchent près de 22 000 retraités par an. Il peut s’agir d’ateliers mémoire, d’activité physique adaptée, de ciné-débats, de promenades ou encore d’événements intergénérationnels. Nous avons financé par exemple un programme original à Nîmes : un défilé de mode organisé avec des élèves stylistes et des seniors, mobilisés pendant un an pour aboutir à un temps fort partagé.
Quid du soutien au répit ?
Nous finançons aussi des actions de répit pour les aidants : des associations assurent la prise en charge de la personne aidée, permettant à
l’aidant de souffler quelques heures ou une journée.
C’est un point clé. Avec nos partenaires, dont la Mutualité Française, nous veillons à proposer une offre de qualité, accessible, mais exigeante :
intervenants formés, évaluation des actions, accompagnement individualisé. Les seniors les plus fragiles ont droit à des prestations de qualité, au même titre que ceux qui pourraient les financer par eux-mêmes. C’est un principe fondamental de notre action.
Propos recueillis pour le publireportage
Midi Libre, du 23/05/2025