Vaccination… Nous avons la mémoire courte !

Pierre-Jean GRACIA, Président de la Mutualité Française Midi-Pyrénées a ouvert cette conférence en réaffirmant l’implication de la Mutualité Française dans la prévention et la sensibilisation du grand public et des professionnels, dans le domaine de la santé. M. GRACIA a évoqué les interrogations sur la vaccination touchant le grand public. Il semble donc indispensable de rappeler son importance et son histoire.

Le Professeur MARCHOU a donc débuté son intervention par le rappel des maladies éradiquées ou combattues grâce aux vaccins. La Rougeole, la Variole, la Poliomyélite,  la Fièvre jaune, sont des maladies aux conséquences extrêmement graves (encéphalite, déformations…). Le vaccin a permis l’éradication de la variole et la réduction des cas de rougeole, de fièvre jaune etc.

Grâce à la vaccination, la lutte contre les maladies infectieuses a connu des avancées majeures.

Il est difficile de convaincre de la nécessité d’être vacciné pour des maladies disparues ou en voie d’extinction. Pourtant certaines d’entres elles reviennent en force. L’épidémie de rougeole qui a débuté en 2008 ne cesse de s’intensifier. Pour les premiers mois de l’année 2011, plus de 5000 cas ont été déclarés à l’Institut de Veille Sanitaire.

En région Midi-Pyrénées, les enfants de 2 ans ont une très bonne couverture vaccinale contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche. à contrario, les couvertures ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole) et hépatite B sont largement inférieures aux données nationales, respectivement 80% et 23% contre 87% et 35% en France. Les deux départements qui affichent les taux de couverture vaccinale les plus faibles sont le Lot avec 74,6% et l’Ariège avec 72,6 %.

La communication autour de l’hépatite B, du H1N1… a engendré une méfiance à l’égard des vaccins. Y a t-il des contre-indications pour se faire vacciner ? Peut-il y avoir des effets secondaires ?

Bien sûr il ne faut pas croire que les vaccins sont tout à fait inoffensifs. On ne peut pas penser en risque 0, car celui-ci n’existe pas. Comme tout acte médical, il peut y avoir des conséquences mais ces conséquences sont si minimes qu’elles ne doivent pas remettre en cause des vaccins qui protègent des milliards d’êtres humains. Il faut mettre en balance les risques liés à la maladie et les risques liés au vaccin.

Pour ce qui est des interrogations sur une possible relation entre hépatite B et sclérose en plaque, ou encore ROR* et autisme, le Professeur insiste sur le fait qu’aucune statistique n’a été établie et qu’il n’existe donc aucun lien de cause à effet : « Séquence n’est pas conséquence ! ».

Comme le souligne le Docteur Paubert le vaccin est l’acte de prévention le plus simple, le plus rapide et le plus efficace. C’est une protection individuelle et collective.