Vaccination : de nouvelles mesures pour se protéger

La vaccination, une préoccupation de tous !

Le Premier Ministre l’avait annoncé au cours de son discours de politique générale du 4 juillet : une volonté de rendre 8 nouveaux vaccins obligatoires. Dès le lendemain, la ministre de la Santé a confirmé ce choix de santé publique particulièrement fort et créant de nombreuses polémiques. Notamment dans un pays où la défiance vis-à-vis des vaccins affiche un niveau presque inégalé dans le monde.

« Cette décision répond à une nécessité de santé publique », précise le ministère. « La France a des taux de couverture vaccinale meilleurs que les autres pays pour les vaccins obligatoires, mais ils sont en revanche très insuffisants pour la plupart des vaccins recommandés ».

Des épidémies disparues refont surface

Des épidémies sont réapparues sur le territoire national, avec à la clef des hospitalisations et des décès. Ainsi, entre le 1er janvier 2008 et le 31 mai 2016, plus de 24 000 cas de rougeole ont été enregistrés en France.
Les couvertures vaccinales contre l’hépatite B sont insuffisantes : 40 % chez l’adolescent, 60 % chez l’adulte. Plus de 2 000 cas d’hépatite B sont survenus en France entre 2006 et 2013 chez des sujets non vaccinés.

Quant aux infections invasives à méningocoque C, elles peuvent provoquer de graves séquelles et sont parfois mortelles.

Chaque année, le calendrier vaccinal fixe les vaccinations applicables aux personnes résidant en France, en fonction de leur âge. Pour la population (hors cas des personnes exposées à un risque particulier ou certaines professions), certaines vaccinations sont obligatoires, d’autres sont simplement recommandées.

8 vaccins de plus rendus obligatoires à partir du 1er janvier

Ces huit vaccins étaient déjà fortement recommandés dans le calendrier des vaccinations publié par le Haut Conseil de la santé publique. L’objectif de cette mesure est de protéger la santé de tous les enfants et de lutter contre les épidémies qui réapparaissent en France, notamment en raison d’une couverture vaccinale insuffisante chez les bébés de moins de dix-huit mois.

Depuis le 1er janvier, de nouvelles obligations vaccinales concernent tous les enfants nés en 2018. Ils doivent ainsi être vaccinés contre onze virus. À défaut, ils ne peuvent fréquenter aucune collectivité (crèches, garderies, écoles, colonies de vacances), ni être gardés par une nourrice agréée. Pour laisser un temps d’adaptation, les premières vérifications n’auront lieu qu’à partir du 1er juin.

L’enfant né à partir du 1er janvier 2018 doit être vacciné contre les virus des onze maladies suivantes :

• Diphtérie ;
• Tétanos ;
• Poliomyélite ;
• Haemophilus influenzae B ;
• Coqueluche ;
• Hépatite B ;
• Pneumocoque ;
• Méningocoque C ;
• R-O-R (Rougeole, Oreillons, Rubéole).

Si cette mesure fait couler beaucoup d’encre, elle ne représente pas une révolution, puisque plus de 70% des enfants sont déjà vaccinés contre ces onze maladies.

Ces vaccins sont remboursés à 100 % !

« Tous les vaccins obligatoires sont pris en charge à 65% de leur prix par l’Assurance maladie et 35% par les assurances complémentaires qui offrent un contrat responsable », indique le ministère. « Les patients n’ont pas de coût à leur charge. Par ailleurs, il existe différents circuits adaptés, notamment les centres de vaccination, qui proposent des prises en charge totalement gratuites ».

Pour en savoir plus :
http://vaccination-info-service.fr/