Reste à charge zéro : le point de vue de la Mutualité Française

Thierry Beaudet, Président de la Mutualité Française, réagit face au discours de politique générale du Premier Ministre Edouard Philippe, prononcé le 4 juillet. Ses interviews donnés auprès de nombreux médias sur la question du reste à charge zéro en optique, dentaire et audioprothèse confirment la volonté de la Mutualité Française de partager l’objectif fixé par le gouvernement afin de lutter contre les renoncements aux soins.

Les mutuelles œuvrent au quotidien pour réduire le reste à charge des adhérents et faciliter l’accès aux soins. Selon Thierry Beaudet « il faut mettre tous les acteurs concernés autour de la table » (pouvoirs publics, professionnels de santé, assurance maladie, mutuelles, patients…), afin de trouver des réponses concrètes face aux 4,4 milliards d’euros que représente le reste à charge sur les dépenses optiques, dentaires et audio, après remboursements de la Sécurité sociale et des mutuelles.

Plusieurs questions subsistent toutefois : Quels soins sont concernés par cet objectif de reste à charge zéro ? Quelle population sera ciblée ?

Une fois ces questions résolues, trois leviers d’intervention sont possibles : de meilleurs remboursements par la Sécurité sociale, une amélioration de la prise en charge par les mutuelles, une action sur les tarifs des lunettes, des prothèses dentaires et auditives.

A eux seuls, de meilleurs remboursements sont insuffisants, les prix des lunettes ou des prothèses pourraient s’adapter progressivement à la prise en charge la plus élevée. Au risque, dans ce schéma, que les Français ne voient jamais leurs restes à charge diminuer.

Il faut également agir sur le prix des équipements. Plus l’effort sur les prix sera important, plus cette réforme sera neutre pour les assurés et leurs cotisations.

Afin d’y parvenir, les mutuelles doivent pouvoir discuter avec les professionnels de santé afin de fixer avec eux le juste prix pour un équipement adapté et atteindre ce reste à charge zéro, sans rogner sur la qualité. Elles le font déjà avec les opticiens et les audioprothésistes, via les accords entre mutuelles et professionnels de santé, ce que l’on appelle « réseaux de soins ». Cela permet de réduire la facture de 30% sur les lunettes pour les assurés, par exemple. Ces accords devraient être confortés et renforcés.

Cet objectif de « reste à charge zéro » est possible par la discussion, la négociation, sans tomber dans un excès de régulation et d’encadrement des tarifs par les pouvoirs publics, sans entraver l’innovation dans les techniques et les pratiques des professionnels. Ce n’est qu’en travaillant ensemble que les acteurs du monde de la santé seront en mesure de répondre à la proposition gouvernementale.

Retrouvez les interviews du Président de la Mutualité Française sur la question du reste à charge zéro

  • Europe 1 – diffusion le 5 juillet matin et débat en direct à 13h05 : cliquer ici
  • TF1 – interview dans le journal télévisé de 13 heures du 5 juillet (à 15’48 ») : cliquer ici
  • France 2 – interview dans le journal télévisé de 20 heures  du 5 juillet : cliquer ici
  • M6 : interview à retrouver dans le journal télévisé de 12h45 du 5 juillet : cliquer ici
  • RMC – Bourdin Direct – 4h30-6h (journal de 5h30) : cliquer ici
  • Dépêche AFP diffusée le à juillet et reprise par plusieurs medias : cliquer ici