#RDVsolidaire au pays des champignons : Les Jeudis du bien-être en Lozère !
- Actualité
- 3 novembre 2014
Le 30 octobre dernier c’était jour de marché à Florac en Lozère. 9°C au thermomètre mais les cévenols sont venus pour parler champignons. Certains ont amené leurs récoltes, mais ne comptez pas sur eux pour vous donner leurs coins, dans le pays c’est secret !
Rassemblés à l’initiative de l’ARS, la Mutualité Française Languedoc Roussillon et de l’association « quoi de 9 ? », tous sont ici pour partager avec une pharmacienne et une herboriste leurs expériences du champignon et poser leurs questions :
Quels sont les champions toxiques ? Lesquels absorbent la radioactivité ? Comment se manifestent les symptômes en cas d’empoisonnement ? Mais aussi et surtout, lequel est le meilleur dans l’assiette ?
L’ambiance est studieuse, on prend des notes ! Nous apprenons que la plupart du temps en cas d’ingestion de mauvais champignons lorsque les symptômes apparaissent 1 à 2 h après, c’est que l’organisme réagit durant la digestion et qu’il se défend, par contre lorsque ceux-ci surviennent 6h après, l’empoisonnement est beaucoup plus grave.
Cela arrive rarement témoigne un ancien médecin de Florac habitué de ce rendez-vous santé qui a lieu tous les mois, les cueilleurs locaux ramassent surtout les champignons qu’ils connaissent (lactaires, bolets…)
Ici on aime les champignons supérieurs (ceux des forêts), mais attention à ne pas trop en manger explique la pharmacienne, le champignon est un organisme actif et il peut dérégler l’acidité du sang, à ce moment on parle d’ « acidose ».
On remarque souvent qu’en cas de mycose (ces champignons beaucoup moins sympathiques que l’on trouve sur la peau ou les ongles) la personne est atteinte d’acidose. La pharmacienne nous explique que l’on peut utiliser des plantes pour équilibrer cette acidité dans l’organisme (artichaut, pissenlit, romarin…) et la corriger par l’alimentation (en mangeant des légumes, crudité, pommes de terre…).
L’herboriste entre en jeu et nous montre comment préparer une
infusion avec des plantes équilibrantes (Ortie, reine des près, des feuilles d’artichaut, des feuilles de cassis, du romarin, des feuilles d’olivier, de pensées sauvages) l’odeur se diffuse dans la pièce, chacun en boit un verre. Puis elle explique que les plantes peuvent également agir contre les mycoses lorsque celles-ci sont apparues. Il s’agit là encore d’utiliser les plantes pour fabriquer un baume et du talc. La marmite bouillonne, la poudre vole et dans la pièce se répand quelque chose de ce qui fait la magie des Cévennes.
A la fin de la matinée, chacun repart enchanté sur les routes couleurs d’automne avec en souvenir des petits pots de baumes et de talc anti mycosique et l’envie de revenir le 27 novembre à l’hôpital local cette fois avec le personnel médical (médecin, infirmière, pharmacienne…) pour une journée sur le diabète et les plantes qui régulent la glycémie. Au menu : des ateliers, des dépistages, des conférences….
Le 18 décembre toujours dans la salle du conseil municipal de Florac, la Mutualité Française Languedoc-Roussillon et ses partenaires vous propose un atelier sur les sirops : « Comment préparer un sirop antitussif pour les début de l’hiver ? » . A vos casseroles!