Maladie de Parkinson : le tango en guise de thérapie

Vendredi après-midi, dans une maison de quartier de la ville de Montpellier, sous une chaleur écrasante, et après un échauffement adapté, des couples dansent le tango visiblement avec un plaisir évident. Depuis presque 2 ans, Leonardo Montecchia, chorégraphe, et sa partenaire font danser des personnes atteintes de maladie de Parkinson, accompagnés d’une professionnelle en APA (activités physiques adaptées) afin d’adapter la pratique aux capacités des patients et aidants.

Le quotidien des malades est souvent rythmé par des rendez-vous médicaux ou des soucis de trans-ports. Le temps d’un atelier, une fois par semaine, une bulle est proposée aux patients qui prennent du plaisir avant tout et oublient parfois leur maladie le temps de l’atelier. Comme le dit Michel, patient, « le tango c’est l’ouverture à l’autre et c’est faire fi de la maladie ».

Pourtant, à première vue, le tremblement parkinsonien, la raideur et les mouvements saccadés caractéristiques de la maladie, semblent difficilement compatibles avec la danse. Mais faire de l’exercice est recommandé aux personnes malades, notamment pour améliorer la souplesse des articulations.

Ce projet, porté par des médecins de la clinique Beau Soleil et Languedoc Mutualité, permet donc aux patients de travailler l’axe du corps, la verticalité et le placement des pieds au rythme de la musique. « Ce temps de partage, à la fois ludique et convivial, améliore la qualité de vie et les capacités fonctionnelles des patients », indique la Dre Emilie Guettard, spécialiste en médecine physique et de réadaptation. Il n’y a pas, bien entendu, de guérison miraculeuse mais on constate chez certains patients une réelle amélioration, notamment dans l’équilibre et la mobilité, comme l’atteste également la littérature scientifique.

Chaque session de danse dure 3 mois durant les-quelles des évaluations (équilibre, motricité,..) sont menées en amont, puis à l’issue du parcours afin de mesurer la progression de chacun. Une fois la session achevée, certains patients poursuivent même les cours de façon autonome.

Faire de l’exercice est recommandé aux personnes malades, notamment pour améliorer  la souplesse des articulations. 

* L’association « Ma vie », spécialisée dans les activités physiques adaptées depuis 2005, se donne pour objectif d’améliorer la qualité de vie des publics ciblés.