Hospitalisation privée et regroupements en Occitanie
- Article
- 29 juillet 2019
Avec 139 cliniques, 17 000 lits et près de 40 % des patients de la région, l’hospitalisation privée est bien ancrée sur l’Occitanie. Depuis plusieurs années le regroupement de cliniques s’est accentué, faisant l’objet de nombreuses inquiétudes : monopoles dans certaines disciplines, frais annexes d’hospitalisation élevés pour le patient, indépendance des professionnels de santé, etc., où en est l’expansion des groupes privés sur la région ?
Questions à ... Lamine Gharbi, Président de la Fédération de l’Hospitalisation privée
Comment expliquez-vous la tendance liée aux regroupements de structures privées ?
En vingt ans, le nombre d’hôpitaux et cliniques privés a été divisé par deux. Nos structures sont souples et se sont progressivement ajustées pour répondre aux attentes des patients au meilleur coût. Par ailleurs, le regroupement des structures est indispensable pour assurer une plus grande fluidité de parcours aux patients.
Pour autant, nous sommes allés au bout des gains de productivité possibles. Un quart de nos établissements sont aujourd’hui en déficit, ce n’est pas tenable ! Nous avons besoin de retrouver des marges de manœuvre pour innover, mener de façon pérenne notre activité et faire les investissements nécessaires pour toujours mieux soigner les patients. C’est pourquoi j’ai demandé qu’en 2020 l’augmentation des tarifs hospitaliers suive l’inflation, à hauteur de 1%. J’ai également demandé à ce que l’évolution des tarifs soit fixée de façon pluriannuelle afin d’offrir une meilleure visibilité aux établissements de santé.
Quelle évolution du secteur est à prévoir ?
Le secteur hospitalier privé a largement restructuré son offre. Le secteur public devrait également emprunter ce chemin avec la mise en oeuvre des GHT dont c’est la principale vocation. Plus largement, le secteur hospitalier dans son ensemble poursuit sa transformation. Le virage ambulatoire s’accentue et les patients passent de moins en moins de temps dans nos établissements ! Nous devons réorienter notre activité autour des parcours de soins des patients en lien avec les autres acteurs de santé d’un territoire. La coopération sera le maître-mot des années à venir.
Les établissements de santé vont de plus en plus déborder de leurs murs. à la FHP, nous proposons la création de centres de premier recours qui intègrent l’imagerie et la biologie médicale et pourraient être rattachés aux établissements de santé. Nous adaptons constamment nos organisations pour répondre aux attentes des patients.
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