Assurance maladie : un plan d’économies de 2,48 milliards d’euros pour 2014

Un rapport de la Caisse nationale d’assurance maladie, adopté le 11 juillet par son conseil, propose de réaliser 2,48 milliards d’euros d’économies l’an prochain. Révision du tarif de certains médicaments selon leur efficacité, diminution du prix des génériques : la caisse envisage en particulier différentes mesures pour les médicaments.

2,48 milliards d’euros : c’est le montant des économies sur les dépenses de santé en 2014 adopté le 11 juillet par le conseil de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). Pour parvenir à ce résultat, la Cnam propose notamment des évolutions des tarifs de certains médicaments (750 millions d’euros d’économies) et dispositifs médicaux (150 millions), ou encore des « ajustements des tarifs des professionnels de santé » (150 millions d’économies également).

La poursuite de la maîtrise médicalisée et la recherche de l’efficience des prescriptions des médecins pourraient également permettre d’économiser 600 millions. Le secteur médico-social n’est pas épargné, la Cnam évoquant la possibilité d’une économie de 170 millions d’euros sur ce poste.

Fixer un prix de classe des statines

Au chapitre des médicaments, la Cnam évoque, entre autres, le tarif des statines, ces médicaments destinés à lutter contre le cholestérol. La rosuvastatine, seule statine non génériquée sur les cinq existant actuellement, a un coût plus élevé que les autres alors que son efficacité est équivalente. La Cnam propose donc de faire converger son prix vers le coût des statines les moins chères à ce jour. Elle suggère, plus généralement, de « fixer un prix de classe des statines compte tenu de l’efficacité du service médical rendu ».

La Cnam veut par ailleurs poursuivre la diminution des prix des génériques pour les rapprocher de ceux en vigueur dans d’autres pays. Son objectif : contrer la tendance à une prescription en dehors du répertoire de médicaments qui n’offrent pas de réelle amélioration du service médical rendu.

L’assurance maladie est d’autre part favorable à une baisse de prix conséquente sur le Lucentis®, utilisé dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Premier médicament de ville prescrit en 2012, son coût est nettement plus élevé que ceux d’autres médicaments d’efficacité équivalente pour cette indication.

Autre suggestion, celle d’un meilleur encadrement de la prescription des nouveaux anticoagulants oraux (Naco), par « principe de précaution », une décision déjà prise dans d’autres pays. La Cnam souhaite aussi voir l’usage des médicaments biosimilaires favorisé.

Anne Baudeneau