A Gignac, du théâtre pour sensibiliser sur la maladie d’Alzheimer

« Moi je crois pas ! », du théâtre pour sensibiliser

Dans cette pièce au comique grinçant, écrite par Jean-Claude GRUMBERG et interprétée par Suzanne DE MORLHON et Jean-Louis SOL, le couple entraîne le public dans son intimité. Jour après jour le couple s’affronte : lui n’est d’accord avec rien, contrairement à sa femme. Ils haussent la voix pour imposer chacun leurs points de vues, et, tout en restant sur leurs positions, argumentent et se remémorent des souvenirs. Les années passent, jusqu’à ce que Monsieur commence à oublier tous ces moments partagés, d’emportement ou de tendresse. Madame, elle, est impuissante face aux délires dans lesquels sombre son mari, diminué par la maladie d’Alzheimer.

Echanges entre le public et les intervenants

Après la pièce, le public a échangé avec des professionnels de la maladie d’Alzheimer lors d’une table ronde animée par Fabienne LANGIN, coordinatrice au CLIC Cœur d’Hérault. Autour de la table : la Mutualité Française Languedoc-Roussillon, l’Assurance Maladie de l’Hérault et France Alzheimer  ont répondu aux diverses questions.

Suzanne DE MORLHON, comédienne, ouvre le débat. Elle explique le choix de cette pièce. Sa grand-mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer, lui a permis de s’identifier au personnage. Martine LEGER, psychologue et bénévole à France Alzheimer Hérault, rappelle alors que « face aux oublis fréquents, le malade peut banaliser ou alors trouver des explications pas très rationnelles ».

Claudette CADENE, Présidente de France Alzheimer Hérault souligne l’importance de l’aidant : « il est nécessaire de prendre soin de soi et de ne pas s’oublier soi-même ». Afin d’accompagner au mieux les aidants mais aussi les professionnels, France Alzheimer organise régulièrement des ateliers pour mieux connaître la maladie. Le Docteur Candida DELMAS, coordinatrice de l’EHPAD de Gignac explique : « quand une personne se sent bien, sa mémoire émotionnelle enregistre qu’elle est bien, peu importe les problèmes de mémoire » et ajoute : « il est nécessaire de faire des activités avec la personne, de lui faire plaisir, tout cela est mieux qu’un médicament ».

Franck CABAS, Directeur de cabinet à l’Assurance Maladie de l’Hérault rappelle qu’il « existe des solutions adaptées aux malades et aux aidants. Il est important de se renseigner  auprès de la Caisse d’Assurance Maladie, de la Maison Départementale des Personnes Handicapées, auprès des mutuelles ou encore de France Alzheimer ».  Enfin, Sylvain AGIER, coordonateur à la Mutualité Française Languedoc-Roussillon constate « qu’il y a un changement d’approche : une approche moins médicale prenant en compte les aspects psychologiques et sociaux ». Il complète son propos en soulignant le rôle de la Mutualité Française et des mutuelles en tant qu’acteurs de santé : « La Mutualité s’engage dans des valeurs de solidarité intergénérationnelle et coordonne des actions de prévention santé en partenariat avec des acteurs tel que l’Assurance Maladie, notamment dans les structures mutualistes (EHPAD et SSIAD) qui accueillent des personnes âgées dépendantes. »

Pendants les échanges entre le public et les intervenants, d’autres thèmes ont été abordés comme l’accueil de la personne âgée en maison de retraite, les accueillants familiaux et l’évolution de la recherche quant à la prévention de la maladie.

Un partenariat prometteur

En clôture de la table ronde, Jean-François SOTO, maire de la ville de Gignac, remercie le public pour sa participation et les intervenants pour leur implication. Un partenariat qui annonce de futures actions avec la ville de Gignac autour de la santé.